Dopage : La ventoline

7°) La ventoline en sport est-elle pour autant un produit dopant ?

                   Le Salbutamol est le siège de nombreux débats entre des spécialistes souhaitant totalement légaliser la prise de ce produit et d'autres, qui, au contraire, veulent interdire en intégralité le Salbutamol. Grâce à l'exemple suivant nous pourrons constater les points de divergence entre les différents organismes du sport. Martin Johnsrud Sundby est un skieur de fond sacré champion du monde 2015/2016 ( au classement général ) et qui a terminé en troisième position aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014 lors d'une épreuve de skiathlon ( Cousre de ski de fond -> 2 x 15 kilomètres ). Ce sportif est déclaré asthmatique depuis son enfance, il disposait donc d'une autorisation spéciale pour avoir recours à ce produit. Mais il aurait dépassé la dose. Des résidus de Salbutamol ont été retrouvés lors de deux contrôles anti-dopage, l'un en décembre 2014 et l'autre en janvier 2015.

   La Fédération Internationale de Ski de fond ( F.I.S. ) ne l'a pas sanctionné car elle trouvait cette découverte normal à cause de son athsme. La F.I.S. ne considéra pas le salbutamol comme un produit dopant mais comme un produit luttant contre l'asthme. M. J. Sundby n'avait donc rien a se reprocher. L'Agence Mondiale de l'Anti-dopage ( A.M.A. ), quant à elle, leva des sanctions contre cet acte de dopage et M. J. Sundby fut privé de son titre de champion du monde de 2014/2015 ( par classement général ) et fut interdit ainsi que suspendu de compétitions pendant deux mois.

   On peut voir, à travers cet exemple donné, que les point de vues autour de la considération du Salbutamol comme un produit dopant sont divergents. Nous allons donc exposer deux opinions, oui et non, pour répondre à la question suivante :

->  Est-ce que la ventoline est considérée comme un produit dopant ?

  • Oui

   Le Salbutamol peut être considéré comme une substance illicite puisque certains sportifs non asthmatiques l'utilisent à mauvais escient. Ces sportifs recherchent à avoir une augmentation de la capacité respiratoire. Un exemple de sportif dopé au Salbutamol : Oscar Pereiro, coureur cycliste espagnol concourant pour l'équipe de la Caisse d'Epargne. Il termina deuxième de la Grande Boucle 2006. Il a été contrôlé positif lors d'un contrôle anti-dopage lors du Tour de France 2006, à deux reprises, le 17 juillet lors de la 14e étape et le 19 juillet lors de la 16e étape. Lors de ces contrôles anti-dopage est retrouvé du Salbutamol dans les urines du coureur espagnol. L'Union Cycliste Internationale ( U.C.I. ) a accordé à Oscar Pereiro une autorisation d'usage du Salbutamol à des fins thérapeutiques. L'Agence Française de Lutte contre le Dopage ( A.F.L.D. ) a envoyé trois courriers à Oscar Pereiro lui demandant de leur transmettre les éléments médicaux qui nécessiteraient l'usage du Salbutamol mais aussi pour prouver que l'autorisation d'utilisation du Salbutamol à des fins thérapeutiques ne cachait pas une pratique de dopage. L'agence n'a reçu aucune réponse du cycliste. Elle avait également demandé, en vain, à l'U.C.I. de justifier médicalement cette autorisation d'utilisation du Salbutamol accordée au coureur espagnol. Ce dernier fut donc accusé d'utiliser du Salbutamol dans un but illicite. Son titre de deuxième coureur lors du Tour de France lui a été retiré.

   Le Salbutamol présente un impact sur la morphologie humaine. C'est contre cette utilisation négative que l'A.M.A. tente de lutter. La prise de Salbutamol par un individu ne souffrant pas d'asthme peut entrainer de lourdes séquelles comme par exemple une augmentation de la pression artérielle. A plus forte dose, la consommation de ce dopant peut engendrer de lourdes pathologies telles qu'un cancer du foie ou encore un infarctus.

 

  •  Non

    En revanche certaines  personnes ne sont pas en accord avec le fait que la ventoline soit considérée comme un dopant. Le Salbutamol permet à un sportif présentant de l'asthme, lors d'un effort, de mieux respirer et ainsi de diminuer les effets néfastes de l'asthme sur l'organisme. De ce fait beaucoup de gens pensent qu'un sportif asthmatique est forcément un sportif dopé, ceux ci sont donc montrés du doigt par de nombreux spécialistes. La ventoline est autorisée uniquement si le taux retrouvé dans les urines est inférieur à un certains seuil. Depuis l'année 2000, le Salbutamol est strictement interdit sur la liste française alors que le Comité International de l'Olympisme ( C.I.O. )et le code mondial de l'anti-dopage admettent une utilisation sur prescription médicale d'inhalation maximum de Salbutamol de 1600 microgrammes par 24 heures. Au delà de cette dose, l'utilisation de ce produit sera considéré comme résultat d'analyse anormale ( R.A.A. ). La personne sera donc susceptible de recevoir certaines sanctions comme l'interdiction de pratiquer un sport en compétition sur une période déterminée.

   En plus grande quantité que celle absorbée légalement, le Salbutamol devient un anabolisant. En temps normal, celui-ci est considéré comme un bêta 2 agoniste. La plupart du temps, le Salbutamol est utilisé à des fins thérapeutiques. L'utilisation du Salbutamol reste minoritaire puisqu'elle représente  5 pour 100 des sportifs contrôlés qui ont suscité la présence de cette substance excessive en 2009.

 

Conclusion :

   Si l'on interdit totalement la ventoline dans le sport cela veut dire que toute les personnes asthmatiques pratiquants des activités physiques sont susceptibles d'encourir des rissques pour leur santé et observeraient une diminution de leur performance. D'un autre côté si l'on tolère la prise de salbutamol, beaucoup de sportifs seraient tentés de frauder afin de stimuler leur performance. Au final, la prise de ventoline est acceptée jusqu'à un certains seuil et nécessite une autorisation médicale.

 



03/02/2017
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